Une foi qui déplace les montagnes

Pendant de très nombreuses années, on m’a assuré que j’avais une petite chance sur cent de devenir écrivain, que ce n’était même pas un vrai métier. Je ne pense pas que ces personnes voulaient me causer du tort. Je me dis qu’ils s’inquiétaient peut-être pour moi, qu’encore une fois je cherche à toucher un rêve inaccessible et que la chute serait terrible.

Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’un jour, dans une halle de gym lors d’un camp qui s’appelle “Paris, je t’aime”, j’avais vécu un moment hors du temps, balayant chacun de mes doutes. J’ai su que j’allais un jour écrire un livre.

La personne avec qui j’ai partagé ce moment intense n’est plus de ce monde pour vous le confirmer, mais laissez-moi tout de même vous raconter la première fois que Dieu m’a assuré que je serai un jour romancière.

“Paris, je t’aime” est organisé par Jeunesse en Mission, nous parlons de Jésus, de Dieu et étudions la Parole. Nous étions un bon nombre de personnes désirant apporter l’Amour autour de nous. Lors d’un après-midi, l’orateur du jour nous a demandé de nous mettre par deux et de rester un moment dans le silence pour écouter ce que Dieu avait à nous dire sur l’autre personne.

C’était une chose dont je n’avais pas l’habitude de faire…

Murielle, qui était alors assise à côté de moi, m’a proposé que l’on fasse cet exercice ensemble. On ne se connaissait que depuis quelques jours… (Nous habitions la même région en Suisse, mais il a fallu que l’on se rende à Paris pour se rencontrer…) Nous avons commencé d’écouter Dieu parler à nos coeurs. Avec un sourire, après quelques instants, elle me demande : “Est-ce que tu fais quelque chose de spécial avec tes mains ?”. Confuse, riant nerveusement, je lui confie que je suis en train d’écrire un roman en ce moment. (Il s’agissait de “Madon”, ma toute première romance)

“J’ai vu tes mains, avec plein de couleurs. Et Dieu m’a dit qu’un jour, tu ferais de grandes choses avec !”

Je suis restée sans voix. Je n’osais pas vraiment croire que c’était en train de se produire. Nous étions en 2010 et c’est seulement cinq ans plus tard que j’ai publié mon tout premier roman.

Pendant huit ans, j’ai fêté chacune de mes publications avec Murielle. Nous avions développé une amitié réelle. Même si nous ne nous voyions pas régulièrement, elle était celle que je considérais comme ma grande soeur spirituelle. Lors de mes questionnements sur la foi, c’est vers elle que je me tournais.

Alors depuis 2019, année de son décès, à chaque publications, je suis certes heureuse, fière de moi. Mais j’ai toujours ce petit pincement au coeur de me dire que je ne peux plus lui écrire ce fameux message : Tu avais raison, je l’ai encore fait ! Et elle se répondait : Je suis si fière de toi !

Je suis si reconnaissante d’avoir rencontré Murielle lors de ce séjour à Paris. Elle m’a appris que même quand tout s’écroule autour de nous, nous pouvons rester ancrés dans la foi. Dieu est ce soutien qui ne faillit jamais et quand il nous fait une promesse, il l’a tient. Aujourd’hui, elle danse parmi les anges, mais je sais qu’un jour, je la retrouverai et je pourrai à nouveau lui dire : Tu avais raison, j’ai fait de grandes choses avec mes mains, je n’aurais jamais cru écrire un roman de toute ma vie, et pourtant…

Bienvenue dans ce blog, consacré à ce qui m’anime le plus : ma foi.

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